Actuellement nous vivons une période complexe sur les plans sanitaire, économique et politique. Néanmoins, l’arrêt de nos activités semble avoir un effet positif sur l’environnement.
Confinement et répercutions sur l’atmosphère
Depuis quelques semaines, beaucoup de données ont été récoltées concernant l’évolution de la pollution atmosphérique.
Selon Carbonbrief, l’émission d’au moins 100 millions de tonnes de CO2 a été évitée en Chine, grâce à la quarantaine.
Source : Nasa
Sur ces images satellite publiées par la Nasa, on observe une forte baisse des niveaux de pollution entre la première quinzaine de janvier 2020 (avant le confinement) et entre le 10 et 25 février 2020 (pendant le confinement). En effet, d’après la Nasa, la baisse significative de la pollution en Chine est « en partie liée » au ralentissement de l’économie causé par le Covid-19. Cela engendre une nette diminution des niveaux de dioxyde d’azote : gaz nocif émis par les automobiles, centrales thermiques, usines, combustion du charbon. C’est la première fois qu’une baisse aussi spectaculaire est constatée sur une zone aussi large pour un événement spécifique explique Fei Lui du Goddard Space Flight Center de la Nasa.
Concernant l’Italie, d’après les données de Copernicus, il existe également une baisse significative de pollution. A Milan, la concentration moyenne de dioxyde d’azote est passée de 65 mg/m3 en janvier à 35 mg/m3 la première quinzaine de mars. Diminution de la concentration de dioxyde d’azote à Milan en image
Et par chez nous ?
D’après Didier Chapuis, le directeur territorial de l’observatoire de la qualité de l’air en Auvergne Rhône Alpes, la première semaine de confinement, les concentrations de dioxyde d’azote ont réduit de moitié. Néanmoins, la diminution est moins marquée pour les autres types de polluants.
Le confinement peut entraîner une baisse de la pollution
D’après l’observatoire régional de la qualité de l’air Atmo’ Auvergne Rhône Alpes, entreprise présente au Site Eco, il est clair que le confinement va engendrer une baisse de pollution étant donné que moins de polluants vont être émis. Néanmoins, la pollution émise par le trafic n’est pas la seule à polluer l’atmosphère, certaines réactions chimiques et les conditions météorologiques peuvent également influencer la qualité de l’air.
Pour établir des statistiques locales et nationales qui permettront d’évaluer de façon précise les répercutions sur la pollution de l’air, il va falloir patienter le temps que les professionnels puissent récolter et étudier les données.
Source : Atmo’air
A cette époque de l’année, les épandages d’engrais organiques et minéraux effectués par les agriculteurs émettent des particules secondaires dans l’air (à partir de l’ammoniac présent dans ces engrais). L’impact du confinement est ici plus difficile à estimer car les épandages continuent et il y a toujours des oxydes d’azote dans l’air même si les émissions sont réduites par la baisse du trafic.
Plus d’infos sur les autres particules et leurs effets (ozone, pollinisation)
Les particules fines peuvent également être d’origine naturelle : import de poussières sahariennes (cf. Article). Sur les journées du 18 et 19 mars, Atmo’ Auvergne Rhône Alpes, a pu constater un impact probable de ces particules sur la pollution de la partie auvergnate de la région.
Constat de la pollution en Auvergne Rhône Alpes
Compte tenu de tous ces éléments, l’impact du confinement entraîne une baisse des émissions de particules fines dans l’air. En revanche, l’évolution des concentrations d’un jour sur l’autre peut être influencée par les conditions météorologiques plus ou moins favorables à la dispersion.
Les répercussions sur notre santé
Durant cette période, la qualité de l’air va s’améliorer. Néanmoins pour que cette baisse de pollution ait un impact sur notre santé, il faudrait une amélioration de la qualité de l’air plus durable. Cette période pourrait nous pousser à trouver des solutions afin d’organiser la société de manière plus responsable face à la pollution par des actions publiques fortes et des activités économiques et technologiques moins émettrices de polluants.
Dans votre maison, vous émettez aussi des activités génératrices de pollution : bricolage, cuisine, tabac, utilisation de produits nettoyants. Pour maintenir une atmosphère saine, n’oubliez pas d’aérer votre maison environ 10 minutes par jour. Plus d’informations
Concernant les personnes allergiques, voici les recommandations à suivre durant cette saison pollinique. Pour plus d’informations, vous pouvez aussi consulter le site de référence : “asthme et allergies”
Pour aller plus loin
L’entreprise du Site Eco, Atmo’ Auvergne Rhône Alpes, qui mesure la qualité de l’air en Auvergne Rhône Alpes répond à plusieurs questions dans cet article très instructif : https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/actualite/coronavirus-quelles-sont-les-consequences-directes-et-indirectes-sur-la-qualite-de-lair
Autres sources :
https://www.sain-et-naturel.com/nasa-importante-baisse-de-la-pollution-en-chine.html